Pourquoi je suis accro aux vide-greniers

Vous le savez déjà ou vous ne le savez pas encore, mais je suis complètement dingo de vide-greniers/brocantes. Chaque week-end depuis de nombreuses années, je me fais, en fonction des saisons, 1, 2, voire trois événements ! Mais pourquoi cette obsession pour le vide-grenier ? Oui, pourquoi ?

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© Lovely Rita
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Tout d’abord sachez que je ne suis pas fille de brocanteurs et que je ne suis pas tombée dans une marmite de vide-greniers (car une telle chose n’existe pas à vrai dire), mais je consomme de la brocante et du vide-grenier depuis pas mal de temps. Contrairement à la date de son premier concert, on se souvient rarement de celle de sa première brocante, mais pour moi tout aurait commencé en 2007. Aujourd’hui le vide-grenier, c’est un loisir, une passion mais aussi un mode de consommation…. bref, à défaut d’un poème (parce que je ne suis qu’à moitié timbrée), voici une explication rationnelle pour justifier de mon amour démesuré pour le vide-grenier !

Acheter à moindre coût, pardi !

C’est une évidence mais il est bon de le rappeler. En 2007, je venais de partir de chez mes parents pour m’installer dans une coloc. Mes premiers salaires étant ce qu’ils étaient à l’époque et refusant de renoncer à un certain standing (à savoir toujours avoir de « nouvelles fringues »), j’ai trouvé le chemin des vide-greniers (car c’est beaucoup moins cher que les friperies et plus commode qu’ebay ). Top à 2-3 euros, jupe à 5-6 euros… j’ai pu remplir ma penderie mais aussi meubler et décorer mon « chez moi » sans casser ma tirelire de jeune travailleuse. J’ai ainsi considérablement baissé mon budget fringues sans pour autant manquer de vêtements. Ayant emménagé dans un nouvel appartement il y a un an ½, rebelote, je me fournis en vide-grenier et pour quelques kopecks bien souvent. Bilan des courses : je dépense sans me priver, ça me revient moins cher et je peux donc mettre mes sous ailleurs.

pièces monnaie

L’art du shopping écolo : réutiliser plutôt que jeter

Et peu à peu, j’ai eu une prise de conscience : et si en plus de faire du bien à mon porte-monnaie, j’étais également en train de sauver la planète (dans sa juste mesure, le sauvetage, hein) ? Qui n’a pas une paire de chaussures quasi neuves et trop petites ou un gadget qui ne sont jamais sortis du placard ? Clairement sur un vide-grenier, il y a à boire et à manger, parfois des articles usés, mais surtout une quantité incroyable d’objets qui ont encore de belles années devant eux. Alors pourquoi jeter ce plateau à fromages impeccable alors qu’il pourrait trouver un nouveau propriétaire ? On ne s’en rend pas assez compte, mais acheter en vide-grenier (ou d’occas’ en général) c’est en soit un acte écolo. On zappe ainsi l’étape recyclage qui a d’une, un coût et de deux, une efficacité parfois relative (car tous les objets ne sont pas 100% recyclables). On évite aussi de mobiliser de nouvelles ressources pour faire produire un objet qui existe déjà lui !

Non aux produits de piètre qualité et oui au nec plus ultra

Pour plusieurs raisons, depuis un an ½  je ne veux plus refiler mes deniers à la « fast fashion » et je n’achète donc plus de fringues neuves sans être sûre de leur qualité et de leur environnement de production, j’ai donc dit au revoir à beaucoup d’enseignes du prêt-à-porter (de H&M à Claudie Pierlot)… Mais où s’habiller quand on se prive de ces fournisseurs omniprésents ? 1ère solution (et la plus évidente) : se tourner vers des enseignes vertueuses, mais ça implique des dépenses que je ne suis pas tout le temps prête à engager. Mais je fais quoi alors ? Et bien, vide-grenier !

Oui, à chaque achat que je fais sur une broc’ je suis de fait en marge des circuits classiques, hors système, quoi ! En ce qui concerne la qualité intrinsèque des fringues, mon tendre et cher vide-grenier me permet aussi d’acquérir des produits de bonne, voire d’excellente facture et à des prix redoutables : une paire de derbies Weston en état correct à 35 euros (au lieu de 550 en neuf), des bottines Aubercy à 12 euros (au lieu de pioooouf…une fortune), un sac en cuir Pourchet à 30 (contre 250)…
En plus de ces articles haut-de-gamme, j’achète aussi des produits des années 60 à 80, dont je ne connais pas forcément la réputation et la qualité. Mais là, je regarde, palpe le vêtement et je n’oublie pas que fût une époque (certainement pas celle des années 90 et 2000) où le savoir-faire était généralement au rendez-vous (chez les grandes enseignes et petits commerçants). Si un vêtement datant des années 60, déjà porté, est encore en bon état en 2016, dites-vous qu’il a de fortes chances de tenir encore des années !

Pour le mobilier, c’est un peu le même topo : comme je n’ai pas les moyens d’acquérir des meubles robustes en bois massif en boutique et que je ne veux pas non plus de carton-pâte, je m’en remets de plus en plus aux brocantes/vide-greniers où je peux tomber sur des produits à la fois de bonne facture (réalisés il y a un paquet d’années) et à des prix très corrects.

© Lovely Rita
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Ne plus être victime de la mode et se vêtir de bric-à-brac

Quand on se fournit en vide-grenier, on renonce généralement à être habillé comme un mannequin dans une vitrine. Le dernier manteau à la mode, la couleur du moment, vous risquez de ne pas trop les voir sur les stands. Même si les tendances peuvent m’intéresser et influencer raisonnablement la façon dont je me vêtis, les vide-greniers proposent un bric-à-brac de plusieurs styles et époques qui me paraît plus intéressant que l’air du temps uniformisé. Étant, qui plus est, assez branchée par la mode d’avant 1980, je me régale à chaque fois que je me promène entre les étals !

Le vide-grenier est la solution à tous vos problèmes, il fait revenir l’être aimé et propose aussi du vintage à pas cher

Le vintage, c’est tendance et onéreux ? Oui, si vous allez chez le premier venu (l’antiquaire au coin de la rue, aux Puces de St Ouen ou sur un e-shop vintage). Sur les vide-greniers, il n’y a pas de miracle, les prix ne vont pas soudainement tous chuter, mais vous faites souvent de très bonnes affaires sur certains stands… Vous ne me croyez pas ? Une table en formica à 4 euros, un miroir de barbier (triptyque) pour 6 euros, un tabouret de bar industriel bois/métal à 25 euros, une robe sixties à 4, un sac d’hôtesse Air France à 5… Les prix, comparés à ceux d’autres circuits, sont parfois divisés par 2, 3, 6 ou 8 ! Conclusion : me meubler et m’habiller vintage en vide-grenier me coûte beaucoup moins cher que d’acheter du neuf bas de gamme ou de me fournir dans certaines friperies/antiquaires ! La chance me direz-vous ? Non, dégoter la bonne affaire, ça demande surtout du temps, de l’effort pour fouiller sur les étals et un soupçon de négociation.

Le grand air, l’évasion, le vide-grenier est synonyme de voyage et de fête

Parce que tel un chien j’ai besoin de me dégourdir et de prendre l’air, les vide-greniers sont un bon prétexte pour bouger de chez moi et voir du pays ! Ma passion pour les brocantes me pousse parfois à aller à l’opposé de là où j’habite, dans le 15ème arrondissement par exemple (enfin c’est arrivé une, voire deux fois !), mais généralement c’est l’est parisien et ses alentours que j’arpente. Mine de rien, c’est une excellente façon de visiter la ville et tous ses recoins. Sachez aussi que le vide-grenier peut bien souvent être synonyme de fête de quartier. C’est l’occasion de faire des rencontres, de rassembler de l’argent pour l’association organisatrice de l’événement et de s’offrir une merguez frites à la buvette. Un petit air de kermesse, j’vous dis !

Se glisser dans la peau d’un chasseur de trésors

L’œil aiguisé, le shopping bag prêt à recevoir les emplettes, je me promène parfois entre les étals tel un chercheur d’or en quête de pépites. Ces pépites ont pour chacun d’entre nous un aspect différent : un beau sac en cuir, une paire de beaux souliers, du matériel électrique en porcelaine… Le vide-grenier c’est l’endroit de tous les possibles ou presque, on y trouve des objets rares, des pièces détachées, de l’unique, des trésors d’un autre temps. S’il m’arrive d’avoir une wish-list en tête et de tomber pile-poil sur ce que je voulais, ce n’est pas toujours le cas, je rentre parfois bredouille ou avec quelque chose que je n’avais pas anticipé. Le vide-grenier c’est un peu la loterie et il faut être bon perdant ! Une fois que l’on a intégré cette donnée, il reste le plaisir de la quête, l’exploration des cartons des particuliers et le grand kif d’avoir trouvé sa perle rare. L’objet acheté n’en devient alors que plus précieux !

De sa cave à votre chez-vous

Certains ont du mal à acheter des vêtements ou des objets ayant déjà servi, moi, ça ne me pose aucun problème. Au contraire, j’aime beaucoup cette notion de transmission, ce lien entre le particulier et l’acheteur qui se matérialise à travers un objet. Qu’a pu renfermer par le passé ce chiffonnier dans lequel je range aujourd’hui ma papeterie ? A quoi ressemblait la mamie de la jeune fille à qui j’ai acheté cette gabardine ? Ces objets ont du vécu, si seulement ils pouvaient parler…

– Pour ne louper aucun vide-grenier Vide-greniers et Brocabrac
– Pour se marrer : 6 personnages que vous croiserez forcément dans une brocante à Paris
– Pour se marrer (bis) : Comment un simple vide grenier peut vous aider à améliorer votre vie


2 réflexions sur “Pourquoi je suis accro aux vide-greniers

  1. Tres joli blog sur les vide grenier…j ai pas tout lue…(c est 20h00)…mais a tort ou a raison……tu n a pas ecrie que c etait beaucoup mieux de jouer au pmu par exemple…ont passe beaucoup mieux la journee,les week-end et ont perd beaucoup moin d argent,quant ont en gagne pas….avec le soleil,c est vraiment tout benef…

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